Frais de bouche

Aujourd'hui, j'ai décidé d'équilibrer les budgets alimentation. Lorsque mes subordonnées partent en formation ou doivent rester pour une réunion le soir, l'entreprise prend en charge leurs sandwiches et pizzas. Lorsque je décide d'aller manger en ville, l'entreprise prend en charge mon restaurant.

Or, j'ai constaté dernièrement qu'un de mes repas correspondait grosso modo au budget alloué pour le casse-croûte d'au moins cinq subalternes et ma hiérarchie, peu compréhensive sur mes besoins nutritionnels, risquait de me demander des comptes.

Qu'à cela ne tienne ! J'ai déjà opté pour une solution ô combien économique en imposant un budget maximum de 10 € par repas, par employé et tant pis s'ils ne peuvent pas prendre un café après leur jambon-beurre, cela fera du bien à leur estomac. Grâce à cela, ma hiérarchie a vu mon sens aigu de la gestion. Il restait cependant à régler l'épineux problème de mes propres repas... et accessoirement de mes invités personnels. J'ai usé de toute mon astuce pour trouver la parade : en économisant sur les repas des employés (sandwich ou pizza, tarte aux pommes, eau municipale) et en continuant malgré tout à m'alimenter normalement (entrée, plat, fromage, dessert, vin, digestif et café), le budget annuel des frais de bouche a diminué. Une petite manœuvre comptable en mettant une de mes notes personnelles sur la formation de Michel, en mettant une autre sur la formation d'un autre employé, et petit à petit, j'obtiens une moyenne équilibrée.

Mes employés mangent moins et je participe donc à leur bien-être alimentaire et moi, je ne me prive pas, tout en obtenant l'aval de ma hiérarchie... qui n'a pas manqué de rappeler à Michel qu'il devrait freiner sur les frais de repas !

Heureusement que je suis là, encore plus efficace qu'un diététicien !